Le projet associatif de l’Association Régionale pour le Placement et l’Education des Jeunes Handicapés pose les bases des valeurs associatives comme le socle du travail au sein de l’ARPEJH.
En effet, le placement et l’éducation de la personne sont les points phare de la philosophie associative.
Ces concepts simples, constituent donc l’axe fondateur auquel la pédagogie institutionnelle s’est toujours référée et duquel elle s’est inspirée.
Les objectifs de fonctionnement associatif sont
- l’acquisition d’un maximum d’autonomie
- la volonté d’intégrer en favorisant :
- le soin
- l’éducation
- et la scolarisation
tel un triptyque. C’est un ensemble de trois unités réunies dans un même cadre dans le but de former un tout.
Placer la personne en situation de handicap au centre du dispositif, en créant les conditions de vie les plus proches de l’ordinaire possible, reste le postulat de l’ARPEJH, la marque de la spécificité de l’accompagnement des enfants et des adolescents que nous accueillons.
Nos premières intentions sont :
– 1. Offrir un espace capable d’apaiser leurs angoisses, de les dépasser et sortir de leurs échecs voire de leur enfermement
– 2. Permettre que s’apaise leur rapport à l’autre souvent difficile et tourmenté
– 3. Établir un peu de confiance pour réduire leurs résistances
– 4. Permettre de reconnaître leur valeur, leur spécificité, pour leur donner la possibilité de construire un rapport au monde plus serein parce que pour la première fois certains d’entre eux se verront autrement.
Nous devons tout tenter pour créer un contexte favorable afin que l’enfant trouve la place qui lui revient dans la société.
Ces premières intentions sont indispensables avant de s’inscrire dans des processus d’acquisition, indispensables pour que le jeune évolue favorablement vers l’apprentissage et l’épanouissement personnel.
Mais aussi
– Offrir un espace d’apprentissage cognitif et social où chaque enfant et chaque jeune puisse s’inscrire, en fonction de ses possibilités, dans des processus de participation et d’acquisition.
– Faire naître, ou renaître pour certain, le désir d’apprendre en évitant le piège de les limiter au rang d’objet : « Apprends cela, fais ceci, voilà ce qui est bien pour toi » mais en construisant avec lui et non pour lui les exigences de son parcours personnalisé.
A l’IME tout comme au SESSAD, l’enfant devient un élève donc un sujet à part entière.
La participation ne va pas de soi, elle ne se décrète pas, elle s’apprend. Comme tout fonctionnement démocratique, elle doit être constamment actualisée, améliorée, évaluée.
Pour construire ce rapport à la participation et à l’apprentissage, la bonne volonté pédagogique ne suffit pas. Les projets et les activités doivent traduire et illustrer cet accompagnement.
Il faut donc que chaque action s’intègre dans une cohérence d’apprentissage.
Il faut que tout acte d’apprentissage permette à chaque enfant de donner son avis, d’avoir des projets personnels ; permettre au final une valorisation personnelle, une confiance en soi, et une révélation de ses potentialités. Il faut adapter, voire inventer des stratégies pour mettre en place des moyens qui révèleront les possibilités de l’enfant, son désir d’apprendre et d’évoluer.
La participation des jeunes sera pensée et fera partie intégrante du projet d’établissement : comment apprendre aux enfants, aux adolescents puis aux jeunes adultes à faire l’expérience de la participation dans les situations de la vie quotidienne dans l’institution comme dans la Cité.
Quand bien même les enfants que nous accueillons relèvent d’un établissement médico-éducatif, l’association est persuadée que quelles que soient ses difficultés ou son handicap, l’enfant peut se construire et grandir (même de façon très séquentielle) dans le milieu social naturel qu’est l’école ordinaire.
Cette orientation doit démarrer et, s’inscrire dans :
- le projet d’établissement
- le projet individualisé d’accompagnement de chaque enfant (PIA)
- le projet de classe de chaque professeur des Ecoles